Titouan Lamazou, Tava’e 2, Rurutu, 2023,
Atelier Paris. Huile sur toile, 180 x 255 cm
Qui sommes-nous
Nous constituons un réseau de recherche international que nous avons organisé comme un collectif “Chercheurs sans frontières”, pour contribuer à faire face aux défis environnementaux et humanitaires, sécuritaires, de santé et de bien-être. Nous nous déployons sur des terrains abîmés, à la fois socialement et du point de vue environnemental, en mettant la focale sur les territoires ultramarins, en première ligne du changement global et pris dans des tensions politiques et stratégiques: anciennes colonies, espaces maritimes convoités, petits États insulaires en développement (PEID), littoraux, mers et océans (au pluriel du point de vue du politiste, au singulier du point de vue de l’océanographe), écosystèmes sous pressions.
Notre démarche
Nous faisons le choix de focaliser notre énergie non pas sur les actions “qui marchent” comme le font déjà plusieurs chercheurs les graines pour un bon / meilleur / prometteur anthropocène (Bennett, McGill University ), mais de regarder là où le bât blesse. Le but, n’est pas de faire plonger dans la solastalgie, mais de contribuer à inverser l’insoutenable. Pour ce faire, nous ouvrons la boîte noire de la fabrique des politiques de la mer afin de comprendre comment prend forme la gouvernance des mers et de l’Océan en vue de sa gestion durable, à l’heure du changement global.
Publications Bay of Brest (Mazé, Ragueneau)
Dans les coulisses de la recherche socio-écologique
Apolimer est né dans un espace hybride, entre biogéochimie, anthropologie politique et sociologie politique des sciences. En combinant les sciences humaines et sociales, les sciences de la nature et les sciences informatiques et mathématiques, nous avons parcouru les champs des études de résilience (Résilience studies), la science des systèmes complexes et les sciences de la durabilité (Sustainability science).
Nous avons entendu, non sans quelques suspicions et hésitations, les appels à produire une “autre science”, dite transformative ou post normale, pour la mettre au service de “la transformation vers la soutenabilité”.
Nous avons décidé d’y répondre en étant attentifs à respecter le cahier des charges des sciences sociales dont nous veillons à observer la portée critique et constructive. Pour expliquer comment nous concilions les sciences sociales du politique avec les autres sciences dont elles ont été découplées dans l’histoire des sciences et dans le milieu académique, nous avons décidé d’ouvrir les coulisses de la recherche “socio-écologique” autour de la question cruciale de la décision et de l’action publique face au changement global.